LE SOLEIL (Quebec City, Quebec) 26 May 07 200$ pour un serpent en fugue (Élisabeth Fleury)
Un résidant du secteur Sainte-Foy s'est vu remettre une amende plutôt salée après que son serpent eut été retrouvé sur le terrain d'une maison voisine.
L'incident s'est produit avenue de la Paix à l'heure du souper, jeudi, alors qu'un couple a vu un serpent mesurant près d'un mètre et demi traverser son terrain. "Les policiers ont été appelés sur les lieux, a raconté l'agente Sandra Dion, porte-parole de la police de Québec. Pendant que le plaignant tentait de suivre le serpent, les voisins, dont le propriétaire du reptile, ont eu connaissance de ce qui se passait."
Le serpent, un cornsnake (serpent des blés ou couleuvre à gouttelettes en français), a vite été récupéré par son propriétaire, Richard Fortier. Au bout du fil hier, M. Fortier a mentionné que son serpent avait fugué il y a plus de deux semaines. "Je ne pensais jamais le revoir", a-t-il confié.
Les policiers, en lui remettant une amende de 200 $, ont informé M. Fortier qu'il n'avait pas le droit de garder un reptile sur le territoire de Sainte-Foy. Même si son serpent n'est pas venimeux et qu'il n'a jamais mordu.
"J'ignorais que j'étais dans l'illégalité. C'est un reptile qui appartenait avant à ma fille à Sillery. Je ne me suis jamais demandé s'il avait le droit de vivre à Sainte-Foy", a dit M. Fortier, qui se demande "pourquoi les animaleries vendent des reptiles si on n'a pas le droit d'en garder. Paradoxal, non ?"
Selon ce que lui ont dit les policiers, Richard Fortier pourra garder son serpent pourvu qu'il le laisse dans son vivarium. "Jamais plus je ne le laisserai en liberté dans la maison !" promet-il.
Si M. Fortier est pris une autre fois en défaut, il devra se débarrasser de son reptile en le confiant à la Protection des animaux de Québec, qui détient depuis février 2005 le contrat de la Ville de Québec pour le contrôle et le secours des animaux domestiques.
Règlements disparates
Les règlements sur les animaux sauvages, familiers et exotiques ne sont pas uniformisés à Québec. Seuls les résidants des anciennes villes de Québec, de Beauport et de Val-Bélair peuvent garder un reptile à la maison.
François Moisan, porte-parole de la Ville de Québec, assure que la réglementation sera éventuellement uniformisée. "C'est très long, l'harmonisation des règlements, et ceux sur les animaux ne sont pas prioritaires à côté de ceux sur le zonage, par exemple. Mais c'est sûr que ça va se faire un moment donné."
Le saviez-vous ?
Que les résidants de Vanier ne peuvent avoir en leur possession des rapaces et des abeilles ? Ceux de Saint-Émile ne peuvent garder d'ours, de crocodiles, de tigres ou de lions ? Que les Charlesbourgeois ne peuvent héberger des loups, des chacals, des guépards, des léopards, des hyènes ou des panthères ? Que les résidants de Lac-Saint-Charles et de Loretteville ne peuvent cohabiter avec des kangourous, des chimpanzés, des rhinocéros, des éléphants ou des phoques ? Que ceux de Cap-Rouge ne peuvent posséder des ratons laveurs ou des mouffettes ? Les règlements sur les animaux ne sont peut-être pas encore uniformisés, mais ils ont au moins le mérite d'être clairs ! Bref, si vous hésitez entre vous procurer un iguane ou un alligator, vérifiez d'abord le règlement de votre secteur pour savoir lequel des deux reptiles est permis.

Une chance qu'on ne donne pas encore d'amande à ceux qui laisse leur chat se promener dans la ville!!!

"Jamais plus je ne le laisserai en liberté dans la maison !" promet-il.

A Cap-Rouge ils le font. Ou ils le fesaient en tout cas. Une bonne chose selon moi.

Bonjour à tous
Je suis le fils de Richard Fortier et j'étais présent lors des événements (qui ont d'ailleurs été modifiés). En gros, c'est moi qui étais présent et non mon père, et Gringo (c'est le nom du serpent) s'est sauvé parce qu'il s'est sauvé par un trou dans la moustiquaire de la porte patio. Évidemment, mon père avait averti quelques-uns de nos voisins et c'est une d'elles qui est venue me chercher chez moi. Je suis arrivé en même temps que les policiers sur le terrain où il était et un des policiers a sorti sa matraque alors je lui ai dit qu'il n'étais pas dangereux et je l'ai pris dans mains. tout le monde a été très compréhensif et tout s'est terminé très vite. Ceci dit, je suis d'accord que c'est un peu poussé d'appeler le 911 à cause d'un petit serpent mais d'un autre côté, je les comprend un peu parce que c'étais évident que c'étais pas un serpent du Québec et si ils ne connaissent pas ça, ils ne pouvaient pas savoir s'il étais agressif. Aussi, le policier m'a dit qu'il n'enverrait pas la SPCA pour nous obliger à nous en débarasser mais qu'on aurais à le garder dans son vivarium (ce qu'on ne fais toujours pas , mais ne le dites à personne!!; en passant, le trou a été patché avec du duct tape et a été testé sous surveillance!).